Découvrez l’importance des émotions dans l’écriture, à travers l’exemple de Marie-Jo et son livre « Et si moi, c’était toi ».
Écrire son histoire, c’est plonger dans les souvenirs, déverrouiller les portes du passé et retrouver les émotions enfouies. La joie du cadeau reçu, la souffrance de la maladie, le bonheur d’une journée en famille, la peur de ne pas être à la hauteur, le plaisir d’aimer et d’être aimée, la douleur des violences…
Mais l’écriture permet bien plus qu’une simple narration historique. Chaque mot posé crée un lien intangible entre le passé, le présent et l’avenir. Car l’écriture permet non seulement de revivre son histoire, mais aussi de la transformer. En revisitant son passé avec le recul du temps et l’évolution de sa conscience, on redonne du sens à ce qui ne semblait pas en avoir. L’écriture a ouvert à Marie-Jo la porte de la guérison, en changeant son rapport avec les émotions du passé. Car écrire, c’est aussi se parler, s’écouter, s’accepter.
Lorsque Marie-Jo décrit avec pudeur ses émotions, elle laisse entrevoir son intimité. Cette ouverture agit comme un miroir pour les lecteurs. Chacun peut y retrouver un peu de soi-même et découvrir qu’il n’est pas seul. Partager ses émotions, c’est donc aussi créer un lien silencieux entre deux êtres. Dans une société où montrer ses émotions est vu comme un signe de faiblesse, écrire son vécu devient un geste d’humanité.
Écrire ses émotions et les offrir aux autres, c’est non seulement se libérer soi-même, mais permettre à d’autres de trouver leur propre liberté… comme les graines d’un coquelicot emportées par le vent.