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Coup de coeur S49 Ecrivain biographe Nantes

Le dernier jour d’un condamné, de Victor Hugo

Mon coup de cœur de la semaine 49

Chaque semaine, je partage avec vous mes coups de coeur littéraires d’hier et d’aujourd’hui. Les ouvrages qui m’ont inspirée, bouleversée, éveillée. Les livres qui ont fait grandir en moi ces valeurs que mes parents avaient semées. Les lectures qui ont fait de moi celle que je suis maintenant.
Voici mon coup de coeur de la semaine 49 (S49).

Coup de coeur S49

« Le Dernier Jour d’un condamné » est un roman à thèse de Victor Hugo publié en 1829. En traversant la place de l’Hôtel-de-Ville, le jeune Hugo âgé de 26 ans voit le bourreau graisser la guillotine pour l’exécution prévue le soir même. Dès le lendemain, il se lance dans l’écriture de ce roman qu’il achève en deux mois et demi.

Résumé du livre

L’œuvre se présente comme le journal d’un condamné à mort, écrit durant les dernières vingt-quatre heures de son existence. Il y raconte les cinq ultimes semaines de sa vie, depuis le verdict de son procès jusqu’au moment de son exécution. On suit ainsi le détenu dans sa cellule de la prison de Bicêtre, puis à la conciergerie « antichambre de la mort » et enfin sur la place de Grève où le bourreau l’attend.
Le lecteur ne sait rien de cet homme, pas plus son nom que son méfait. Hugo nous donne un seul indice : « moi, misérable qui ai commis un véritable crime, qui ai versé du sang ! ». Le récit est un long monologue intérieur entrecoupé de réflexions tourmentées et de souvenirs. C’est un puissant témoignage sur l’angoisse du condamné à mort. On partage ses dernières pensées, ses sentiments sur sa « vie d’avant », ses états d’âme et ses souffrances quotidiennes.
C’est sous la clameur du peuple venu au « spectacle » que le bourreau exécutera le prisonnier.

Pourquoi j’aime

Il est des livres qu’on nous oblige à étudier pendant notre scolarité et qui nous marquent à jamais. « Le dernier jour d’un condamné » fait partie de ceux-là. C’est le réquisitoire le plus puissant contre la peine de mort, cet acte barbare contraire au principe d’humanité. En effet, comment la société se permet-elle de faire de sang-froid ce qu’elle désapprouve chez le prévenu ? Face aux critiques qui lui reprochent de rester vague sur l’identité du prisonnier, l’auteur répond de façon magistrale que le livre se veut « une plaidoirie générale et permanente pour tous les accusés ».
Tant par son oeuvre que par ses engagements, Victor Hugo est toujours une source d’inspiration pour tous ceux qui prônent les valeurs de solidarité et d’humanisme.

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Ecrivain biographe à Bouguenais (Nantes Sud)

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