Une vie, des mots

Chaque vie est unique et précieuse

Le dernier sourire d’une fratrie

Biographie familiale – Michel a 91 ans. Il est le dixième enfant d’une fratrie de quinze… et son unique survivant. Il raconte son histoire dans ce livre, avec émotion et humour.
Le résultat est à la fois le témoignage d’une époque, un hommage familial bouleversant, et les mémoires d’un homme humble et travailleur.
Celui que ses amis surnomment « Boulie » est fier
de ses origines et de ce qu’il a accompli.
D’ ailleurs, malgré les difficultés, il ne changerait
sa vie pour rien au monde.

Extrait

Mon père, Ernest Louis, est né le 26 octobre 1895 à Joinville, en Haute-Marne. Tout le monde l’ appelait Louis. Son père Auguste avait été chapelier avant de devenir fraiseur, et sa mère Anaïs travaillait comme couturière. C’ était un gamin bagarreur, un dur qui réglait ses comptes à coups de poing. Il était le plus jeune d’ une fratrie de six enfants, dont quatre garçons (Émile Joseph, Eugène Léon, Charles Joseph et Ernest Louis) et deux filles (Marthe Louise et Charlotte Léonie, dite Camille) ; Camille et Charles étaient jumeaux.

Dans les années 20, sa soeur Marthe tenait avec son mari Jean Guérin le Café de l’ Est, rue du Grand Pont (actuelle rue Aristide Briand) à Joinville. Situé tout près de la gare, il était le point de chute des cheminots et du personnel des trains. Cela n’ étonnait personne de voir un conducteur descendre de sa locomotive pendant un arrêt pour aller boire un verre au bistrot. Marthe accueillait parfois dans sa marmite le gibier frais tué par les chasseurs quand arrivait l’ automne.

Mon père faisait le videur au Café de l’ Est. Veuve de Jean Guérin puis remariée à Lucien Latreffe, mécanicien et chauffeur chez Prévôt, Marthe gérait le bar seule, même
si c’ était le prénom de son époux qui apparaissait sur les publicités.

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Ecrivain biographe à Bouguenais (Nantes Sud)

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