Découvrez l’importance d’accepter la vérité racontée par ses proches dans leur récit de vie.
Récemment, une personne m’a fait part de sa profonde déception après la lecture de la biographie de son père. Selon elle, certains passages étaient inexacts, voire déformés.
Je lui ai répondu ceci : mon rôle de biographe n’est pas de vérifier des faits comme le ferait un historien, mais de restituer la vérité intime de celui qui se confie. Ce que raconte son père, c’est sa vérité. Celle qu’il a vécue… ou celle qu’il aurait aimé vivre.
Une biographie n’est pas un miroir fidèle, c’est un prisme. Elle est le reflet d’un regard subjectif sur la vie, avec ses souvenirs, ses oublis, ses interprétations, ses reconstructions. Et c’est justement cette part humaine qui la rend précieuse.
Le besoin de reconnaissance est naturel. Nous cherchons notre reflet partout : dans une vitrine, une photo, un livre. Et quand ce reflet ne correspond pas à l’image que nous avons de nous-mêmes — ou de ceux que nous aimons —, la déception peut surgir. C’est une réaction profondément humaine.
Mais il est important de se souvenir d’une chose essentielle : dans la biographie de nos proches, nous ne sommes pas le héros. Nous sommes simplement un témoin, un personnage secondaire. Accepter cela, c’est aussi faire preuve d’empathie.