Une vie, des mots

Chaque vie est unique et précieuse

Coup de coeur S51 Ecrivain biographe Nantes

Bandini, de John Fante

Mon coup de cœur de la semaine 51

Chaque semaine, je partage avec vous mes coups de coeur littéraires d’hier et d’aujourd’hui. Les ouvrages qui m’ont inspirée, bouleversée, éveillée. Les livres qui ont fait grandir en moi ces valeurs que mes parents avaient semées. Les lectures qui ont fait de moi celle que je suis maintenant.
Voici mon coup de coeur de la semaine 51 (S51).

Coup de coeur S51

« Bandini », publié en 1938, est le premier volet d’une véritable saga familiale dont les thèmes et les personnages jalonnent toute l’œuvre de John Fante. Ce roman quasi autobiographique se démarque par un style direct, drôle et rageur.

Résumé du livre

Arturo, fils aîné de Svevo et de Maria Bandini, est un garçon au sang chaud. Il est sujet à de grandes colères, à une certaine violence, qu’il a dû hériter de générations d’Italiens. Mais son père aussi peut se montrer brutal, quand il a perdu au jeu le peu d’argent qu’il a, ou que la neige tombe en abondance, ce qui veut dire plus de boulot pour en gagner. On ne maçonne pas en hiver… Il n’arrive pas non plus à supporter la soumission de sa mère, tant à son mari qu’à la religion, sa passivité devant ce que son époux lui fait subir.
Parce que le père abandonne la maison pour s’installer pendant des semaines chez une autre femme, où il est choyé, alors que Maria et ses enfants crèvent la dalle et ont à peine de quoi acheter du charbon pour se chauffer ! Svevo aussi endure parfois assez mal l’amour inconditionnel de son épouse : il se sentirait moins coupable si elle lui criait dessus.
Arturo va aller trouver ce père, l’espionner, lui parler, voir cette femme avec laquelle il vit.

Pourquoi j’aime

J’ai découvert John Fante quand j’avais une vingtaine d’années, et ses romans ne m’ont jamais quitté depuis. Au-delà de la description de la crise des années 30 et du si convoité « rêve américain » des communautés immigrées, ce roman a eu une résonance très personnelle. Je nous ai immédiatement projetés, mon père et moi, sur ses héros. Svevo Bandini, le maçon modeste, rustre et tendre à la fois, c’était un peu mon père. Et chaque aventure d’Arturo était un peu la mienne.

Copyright 2024 – Une vie des mots
Ecrivain biographe à Bouguenais (Nantes Sud)

Mentions légales